Les Backwaters

Nous sommes rentrés sains et saufs à Bangalore le 31 au soir sous une pluie torrentielle et avons pu fêter la nouvelle année à la maison, tranquillement. La bise à 0H00... Dodo à 0H30!! On était un peu, (carrément!) raplaplas!!
On vous souhaite à tous, les tontons, tatas, cousins, cousines, papas, mamans, grand oncles, arrière petits cousins, neveux, nièces, beaux frères, belles soeurs, beaux papas, belles mamans, les copains, copains des copains, parents des copains, (j'espère n'avoir oublié personne!!) une excellente année 2010, 2011, 2012 et 2013... je prends de l'avance au cas où on oublierait les années à venir!!

Notre dernière étape se situait sur la côte, changement de température et de décor, on a troqué les polaires pour les tee shirts... et l'anti moustiques! Terminées les plantations de thé à perte de vue accrochées aux flans des montagnes, place à l'estuaire des 44 fleuves (oui, oui!) qui se jettent dans la mer d'Oman à ce niveau. Inutile de dire que la principale activité de la région est la balade en bateau! Plus de 900 Kms de canaux sont navigables. Ici, l'eau douce et salée se mélangent dans des proportions différentes selon la période de l'année (mousson oblige).
Certains villages sont accessibles uniquement par voie d'eau, c'est un peu la "Venise" du coin. Afin de profiter des couleurs du lever du soleil, on a embarqué à 6H30 sur un "petit" bateau pour sillonner le delta.

Le matin très tôt, on traverse les villages où chaque maison posséde un genre d'embarcadère qui sert à toutes les tâches quotidiennes: lessives, vaisselle, lavage de dents, toilette... Ambiance particulière où tout le monde nous salue d'une main et se brosse les dents de l'autre!! Un fait ne change pas: ce sont les femmes qui font la lessive et les hommes qui se la coulent douce!

En dehors des villages, les rizières s'étendent à perte de vue, les femmes (toujours elles) sont courbées en deux pour repiquer les plants, en plein soleil, les pieds dans l'eau, un travail 100% manuel, aucun engin, un boulot de dingue...
Notre balade est ponctuée par des petits arrêts pour boire un thé, pour déguster un lait de coco, manger dans un restau local (très local!).

On a mis les copains au boulot, mais franchement, ils n'ont pas été efficaces!!
On avait choisi d'embarquer sur un petit bateau pour arpenter les petits canaux de façon à sortir des grandes voies de navigation. Effectivement, on a ainsi pu traverser des portions couvertes de jacinthes d'eau, on a croisé peu d'autres touristes... MAIS on a également pu découvrir de très près les pollutions. Revers de la médaille. Certains canaux sont encombrés de bouteilles plastiques, de sacs, d'ampoules électriques. L'eau est quelquefois recouverte d'une fine pellicule verdâtre, d'ailleurs les poissons et grenouilles ne résistent pas et se retrouvent ventre à l'air.
C'est une calamité, un fléau dans ce pays où qu'on aille, ça gâche le paysage... C'est déprimant... Mais il n'y a pas de poubelles, donc forcément, les gens brûlent tout ce qu'ils peuvent, et le reste se retrouve par terre...
La question de l'environnement commence à être abordée, mais la route est encore longue! Après tout, en France, l'écologie tient une place importante (quoique?!) depuis peu!

Bon, je ne voudrais tout de même pas terminer sur une note aussi négative, c'est malgré tout très beau, le paysage est inhabituel pour nous, les indiens sont extrêmement accueillants et serviables (je ne le répèterai jamais assez!!)

Notre route s'est terminée à Kochi, ancien comptoir Hollandais caractérisé par ses filets chinois (là non plus, ça ne donne pas envie de manger du poisson!). les pêcheurs tentaient de nous rassurer en nous expliquant qu'à cette période de l'année, l'eau était sale, mais que tout serait nettoyé bientôt avec la mousson... No comment!!

Le temps de faire le tri dans les photos et je ne manquerai pas de rajouter un album sur le Kérala, qui comme on nous l'avait dit est une région magnifique!