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Nouvelle vie à Bangalore...
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14 mars 2010

Les castes en Inde

D’origine religieuse, ce fonctionnement a été institué en Inde vers 1700 av J.C par les Aryens venus envahir le pays. Ce peuple nomade descendu du Caucase apporte sa religion : le Védisme qui évolua vers l’Hindouisme.
Dans le Védisme, il existe 4 Varnas qui signifient « couleur de peau » en Sanskrit, desquelles découlèrent les castes. La répartition dans les castes est donc à l'origine liée à la carnation. Les basses castes auront une peau plus foncée car issues des tribus aborigènes, les Brahmans à la peau plus claire sont les descendants des envahisseurs.

BrahmaSastha

Les brahmans : Ils sont sortis de la bouche de Brahma
Les kshatriyas : Sortis de ses bras

Les Vaisyas : Sortis de ses cuisses
les Sudras : Sortis de ses pieds

Et puis, en marge de cette hiérarchisation se trouvent les « Hors Castes » appelés « Dalhit » depuis la constitution de 1950 qui interdit le terme d’intouchables.
Gandhi préférait les nommer « Harijans » : Les enfants de Dieu.
Selon la caste à laquelle on appartient, on accomplit des tâches plus ou moins pures. Le travail du cuir par exemple est très impur, les tanneurs, cordonniers sont hors castes.

Au sein de ces 4 castes, il faut compter plus de 4000 « Jâtis » : sous castes.

Quelques règles :

- Les mariages sont endogames, à la limite, il pourra avoir lieu entre 2 proches sous castes, mais il est très mal vu de se marier avec une personne issue d’une autre caste, dans ce cas, le couple concerné peut être banni des familles.
- L’appartenance à une caste est héréditaire.
- Le seul moyen  d’accéder à un niveau supérieur est d’accomplir de bonnes actions durant sa vie sur terre de façon à pouvoir se réincarner dans une caste plus élevée après sa mort, la crémation dans un fleuve sacré peut aider…

Cette organisation, difficilement concevable pour nous, est fondamentale dans la vie sociale en Inde, et suivie scrupuleusement. De nos yeux d’occidentaux, il nous est absolument impossible de deviner la caste de tel ou tel hindou. Par contre, entre eux, à la première rencontre, ils savent à qui ils ont affaire. Par le nom en premier lieu, l’origine de la personne, son métier, sa couleur de peau… Ensuite, tout naturellement la hiérarchie prend le dessus dans leur attitude l’un vis-à-vis de l’autre.

La discrimination positive : Constitution

Tout en abolissant ce système de castes, la constitution réserve un quota de personnes issues de basses castes dans les établissements publiques, au parlement et dans les universités… Incohérence qui prouve bien que ce système dicte toujours le fonctionnement de la société indienne.
Très peu « d’intouchables » accèdent à ces postes, et pour cause : 50% seulement d’enfants vont à l’école publique, sachant que l’école publique en Inde est de qualité médiocre, ils n’ont que peu de chance d’accéder à des études supérieures.

Le gouvernement ne consacre qu’un faible budget à l’éducation, le droit à l’éducation n’est mentionné qu’une seule fois dans leur longue constitution…

Par contre, la présidente du parlement indien est une Dalit ainsi que le gouverneur de l’Uttar Pradesh…

Cependant, tout n’est pas aussi formel. Tous les brahmanes ne sont pas forcément de riches prêtres et un intouchable peut très bien devenir extrêmement riche en dirigeant une tannerie. Mais, dans la vie quotidienne, un balayeur brahman aura une position sociale plus élevée qu’un président intouchable.

Quel espoir de changer de caste ?

De plus en plus d’Hindous de basses castes se convertissent à une autre religion (en général le Bouddhisme) pour échapper à cette hiérarchisation et à cette ségrégation dont ils sont victimes quotidiennement.
La plupart des intouchables occupent encore les métiers les plus ingrats. Ils sont victimes de racisme, sont rejetés, méprisés de tous surtout dans les villages où ils n’ont pas toujours accès au puits, au temple ou encore à la rue principale. A peine croyable, et tellement difficile à admettre…

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